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Posture fondamentale en Chi Kong - Qi Gong

La posture fondamentale en Chi Kong - Qi Gong : pieds parallèles, talons légèrement écartés — ancrage et ouverture entre Bai Hui et Hui Yin

Triangle de Vie et Temple Intérieur : la posture comme source d’énergie subtile.

Partie 1 : La posture debout – ancrage et ouverture

Dans mes enseignements de Chi Kong - Qi Gong, Tai Chi Chuan - Taiji Quan, Reiki et rebirthing psycho-spirituel, je prépare systématiquement mes élèves avec une posture particulière : pieds parallèles, à la largeur du bassin, avec les talons légèrement plus écartés que les pointes.

Cette configuration posturale n’est pas un simple détail mécanique. Elle est la clé pour établir une base solide, permettant à l’énergie de circuler librement entre les points énergétiques majeurs, du Hui Yin (périnée) au Bai Hui (sommet de la tête), en passant par le Cœur, centre énergétique et spirituel.

Elle agit aussi profondément sur le système nerveux autonome, en particulier sur le nerf vague, grand régulateur de notre état intérieur.


Pourquoi cette posture est-elle essentielle ? Respect de l’anatomie et alignement naturel

La largeur du bassin correspond à la structure osseuse naturelle. Garder les pieds parallèles évite toute torsion des hanches et facilite un appui équilibré. L’écartement léger des talons crée une base triangulaire stable, essentielle pour le maintien et l’équilibre énergétique.

Cet ancrage apaise également le système nerveux. Il crée une sensation de sécurité corporelle qui active le système parasympathique, via le nerf vague.


Connexion énergétique entre Hui Yin, Cœur et Bai Hui

Cette posture soutient la colonne d’énergie qui relie le Hui Yin, point d’ancrage au sol situé au périnée, au Bai Hui, sommet de la tête, ouvert vers le ciel. Entre ces deux pôles se trouve le Cœur, véritable centre de gravité émotionnel et spirituel. Cette colonne énergétique devient un pont vivant entre Terre et Ciel, matière et esprit.

Le nerf vague, qui traverse cette zone centrale — abdomen, diaphragme, cœur, gorge — est doucement stimulé par cette verticalité, et plus encore par une respiration consciente, fluide, reliée au mouvement du ventre.

Cela invite le système nerveux à se calmer, à s’ouvrir, et à soutenir un état de présence intérieure stable et paisible.


Ancrage profond, ouverture consciente et régulation émotionnelle

Le léger écart des talons permet une ouverture subtile dans les hanches, qui favorise à la fois un enracinement puissant (Hui Yin) et une posture ouverte vers le haut (Bai Hui), encourageant ainsi la libre circulation du Qi.

À travers cet alignement et la présence corporelle qu’il invite, la respiration peut descendre dans le bas-ventre, et activer le nerf vague, calmant le mental, favorisant la détente, la régulation émotionnelle et la conscience de soi.


Une posture vivante, une invitation à ressentir

Je guide toujours mes élèves à ne pas rester dans le simple aspect technique, mais à ressentir pleinement :

  • La stabilité que procure cette base triangulaire au sol,
  • L’enracinement profond au niveau du Hui Yin,
  • L’ouverture douce et fluide vers le Bai Hui,
  • Le centrage harmonieux du Cœur,
  • Et la sensation subtile de calme et de régulation intérieure, lorsque le nerf vague est activé naturellement.


Le Dantian : centre énergétique et réservoir de vitalité

Plus bas, au cœur du corps, le Dantian joue un rôle fondamental comme centre de gravité et réservoir d’énergie vitale. Une fois l’alignement Bai Hui – Cœur – Hui Yin établi, le Dantian peut s’activer pleinement, nourri par cet enracinement stable, cette verticalité énergétique… et par une respiration libre et posée, porte d’entrée vers la conscience du nerf vague.


Conclusion : le secret dans la simplicité sacrée

Il est fascinant de réaliser qu’une posture aussi simple — pieds parallèles, talons légèrement écartés — puisse receler une puissance et une profondeur si grandes. Comme si un secret se cachait dans cette simplicité sacrée, un secret capable de réconcilier enracinement et élévation, stabilité et fluidité, corps et esprit.

Prendre pleinement conscience de cette base, c’est ouvrir une porte vers un état d’équilibre profond, où l’énergie circule librement, où le système nerveux s’apaise, et où l’être peut s’épanouir dans sa totalité.


Vers la posture assise : le triangle se transforme

Ce triangle de stabilité, si précieux en position debout, ne disparaît pas lorsque l’on s’assied pour méditer. Il se transforme : les ischions (les os du bassin) et les genoux posés au sol deviennent les trois points d’ancrage d’un nouveau triangle de base, tout aussi essentiel.

? Lire la Partie 2 : La posture assise – méditation, nerf vague et verticalité énergétique


Le triangle de base en assise : stabilité au sol

En posture assise (sur un coussin de méditation ou en posture adaptée sur chaise), le triangle d’ancrage se reforme :

  • Les deux ischions (les os du bassin),
  • Et les deux genoux (ou les pieds, si sur chaise).

Ce triangle assure la stabilité de la base et permet au bassin de s’ouvrir naturellement, favorisant l’ancrage du Hui Yin.

Le dos peut alors s’élever sans tension, et la colonne vertébrale trouver sa verticalité vivante. L’axe Hui Yin – Cœur – Bai Hui est maintenu, voire amplifié par l’immobilité de la posture.


Respiration, nerf vague et intériorisation

Dans cette position, la respiration abdominale devient plus accessible. Le ventre est libre, les tensions dans les jambes ou le haut du corps sont moindres.

C’est dans cet espace que le nerf vague peut pleinement jouer son rôle de passerelle entre le corps, le cœur et le mental.

Son activation douce est favorisée par :

  • Une respiration lente, profonde et rythmée,
  • Un ancrage stable, qui envoie au cerveau des signaux de sécurité,
  • Une posture ouverte mais enracinée, qui évoque une confiance tranquille,
  • L’état de présence, d’accueil et d’écoute intérieure.

En se posant dans cette posture, on crée les conditions pour que le système parasympathique — piloté en grande partie par le nerf vague — prenne le relais : ralentissement du rythme cardiaque, digestion plus fluide, calme émotionnel, clarté mentale.


Verticalité énergétique et circulation du Qi

La verticalité énergétique reste pleinement active dans la posture assise :

  • Hui Yin s’ancre profondément dans la Terre.
  • Le Cœur reste l’espace du centre, du souffle, de la clarté intérieure.
  • Bai Hui s’ouvre vers le ciel, captant l’espace, l’inspiration, le silence.

La respiration devient un pont vivant, et l’énergie peut circuler du Dantian vers le haut, puis redescendre, dans un mouvement de va-et-vient régénérateur.

Le nerf vague accompagne ce mouvement subtil : il soutient le retour à soi, l’apaisement, et parfois même, dans les états méditatifs profonds, un sentiment d’unité entre le corps, l’esprit et l’espace.

Méditer avec le corps comme temple

Cette posture n’est pas figée. Elle devient un sanctuaire vivant, une structure stable mais souple, dans laquelle l’être peut :

  • Se déposer,
  • Respirer en conscience,
  • Observer sans jugement,
  • S’ouvrir à des dimensions plus vastes de lui-même.


Conclusion : entre souffle, silence et stabilité

Que vous soyez en posture debout dans un mouvement de Qi Gong ou en posture assise en méditation silencieuse, les principes fondamentaux restent les mêmes :

  • Un triangle de base stable,
  • Une verticalité alignée,
  • Une respiration fluide qui active le nerf vague,
  • Une présence intérieure ouverte et consciente.

Ainsi, la posture devient porte d’entrée vers un état d’unité, de fluidité et de vitalité profonde.

Ce corps, pleinement habité, devient un pont sacré entre Terre et Ciel, entre silence et souffle, entre présence et énergie…